Par Owen Carrel
10 octobre 2024
MAJ : 10 octobre 2024
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Si Batman n’apparaît pas dans Joker 2, le film présente néanmoins l’origine d’un de ses plus grands adversaires… et pas seulement celle du Joker.
La sortie du tant attendu (ou redouté) Joker : Folie à Deux déchaîne les passions, alors que le clown n’a pas reproduit le petit miracle de Joker. Épinglé pour son scénario bancal et ses ambitions à moitié assumées, le dernier né de DC s’est écrasé au box-office pour son premier week-end en salles, 5 ans après le succès phénoménal de son prédécesseur.
Cerise sur le (mauvais) gâteau, Joker 2 a trahi sa note d’intention initiale avec une fin décevante, présentant les origines du véritable clown prince du crime de cet univers. Perpétuellement tiraillé par ses liens avec Batman, le long-métrage s’est même permis de secrètement dévoiler la naissance d’un autre antagoniste culte des comics.
Joker 2 : Folie à Double-Face
Depuis Joker, Todd Philipps s’amuse à glisser quelques éléments de la mythologie du Chevalier Noir, ne serait-ce que pour justifier le logo DC au début du film. On pouvait ainsi retrouver les parents de Bruce Wayne (et leur assassinat) dans le premier opus, mais aussi un certain Harvey Dent dans le deuxième, en tant que jeune procureur déterminé à envoyer Arthur Fleck à la chaise électrique.
Ce nom revêt évidemment une importance majeure pour tout fan de Batman qui se respecte, puisqu’il s’agit de celui du méchant Double-Face, antagoniste classique des comics. Ce n’est pas son premier tour au cinéma d’ailleurs, puisqu’on l’a retrouvé sous les traits de Tommy Lee Jones dans Batman Forever, mais aussi et surtout sous ceux d’Aaron Eckhart dans le génial The Dark Knight.
Et si le futur méchant n’affronte pas Batman dans le film, Todd Philipps n’a pas manqué l’opportunité de subtilement intégrer son origin story à l’histoire, au travers d’un plan au moment de l’explosion du tribunal. On peut alors apercevoir le jeune Harvey au sol, une partie de son visage brûlée par les flammes. Un choix totalement intentionnel selon le réalisateur, comme il l’a expliqué à Entertainment Weekly :
Oui bien sûr que ce plan symbolise l’origine de Double-Face. On a essayé de donner une réponse réaliste au pourquoi de certaines choses. Pourquoi a-t-il ce visage ? Tout ce que nous faisons, c’est de dire : «Utilisons cette histoire comme base, mais passons-la au travers d’une lentille réaliste, ou du moins d’une lentille différente de celle qui a été utilisée dans d’autres choses, afin de nous l’approprier».
Todd Philipps, réalisateur de Joker : Folie à Deux, Entertainment Weekly
Joker 2 offre donc l’origine de deux futurs adversaires de Batman, puisque le film ose également donner une réponse à la question de l’identité du véritable Joker. Cependant, le destin de Harvey Dent tient plus de l’amusant easter egg que de la haute trahison. Rien que sa présence dans le long-métrage laissait supposer que le réalisateur allait faire allusion à son sinistre destin.
Au travers de ses deux films dans l’univers DC, Todd Philipps a donc jonglé avec quelques éléments majeurs de la mythologie de Batman, sans jamais l’approcher directement : la mort des parents de Bruce Wayne, la naissance de Harvey Dent, puis celle du Joker. Ce qui devrait rester sa seule contribution à la franchise, puisqu’il a déjà confirmé que Joker : Folie à Deux serait son dernier film DC.
Rédacteurs :
Owen Carrel
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chrisb
il y a 1 jour
Le film est un placement de produit. On y vend du Joachim Phoenix et du Lady Gaga. Le reste c’est malheureusement du vent. Une mauvaise caricature de ce que sont réellement les personnages.
DavyJones
il y a 1 jour
Le pire c’est que dans le Joker 1, le médecin qui gère le dossier de la mère d’Arthur Fleck est aussi un bad guy de DC … Mais au final rien n’en est jamais fait. Ca aurait pu donner une piste d’une manipulation extérieure de la mère d’Arthur, surtout en étant liée aux Wayne, mais même sans être une piste de complot, ça pouvait donner naissance à autre chose, comme une critique de la psychiatrie à outrance par exemple.
Après un premier film sur un homme qui passe littéralement de l’autre côté du spectre psychiatrique, Arthur aurait pu trouver sa légitimité en montrant tous les travers d’une société qui aurait pu prétendre le guérir en l’assommant à coup de médicaments sans jamais écouter son souhait (comme le dit le premier film). Dépasser le cadre du film noir classique.